Toute ressemblance...
Bonjour,
Ce matin, j'aimerais vous parler d'un livre qui m'a beaucoup touchée :
j'ai découvert ce livre grâce à Amazon. En effet, je fais partie du club des testeurs Amazon, et j'ai pu ainsi découvrir ce livre avant qu'il ne paraisse (le 25 août).
Je l'ai reçu hier matin, et à peine ouvert, il a fallu que je le finisse...
L'histoire ? Eric, et ce n'est même pas son "vrai" prénom, fait partie des sacrifiés sur l'autel de la rentabilité et de la modernisation d'une grande entreprise (qu'on ne nomme jamais, mais qu'on reconnaît bien vite !!). Fier de sa technicité et de son savoir-faire, il est contraint par son entreprise de devenir téléopérateur, vous savez un de ces innombrables anonymes chargés de répondre un discours pré-digéré à des clients pas forcément contents et de leur fourguer en plus des contrats inventés par la boîte pour augmenter encore et encore, ses profits...
Mais les employés ne sont pas des machines, Eric non plus, et il tient à ce qui fait son humanité, à ne pas être un robot maîtrisé par l'univers économique impitoyable et inhumain...
Je ne connaissais pas du tout cet auteur (qui a déjà écrit, semble-t-il, sur le monde des entreprises), j'ai beaucoup aimé ce style limpide, journalistique, presque, qui nous décrit avec pudeur et vérité Eric, Eric qui ne veut pas perdre son âme... la peinture de tout ce qui peut amener des salariés désespérés à en finir avec la vie à cause de ce monde du travail qui a oublié l'humain est dépeint avec beaucoup de sensibilité, ce n'est pas un reportage, on a juste l'impression d'accompagner Eric, de le suivre pas à pas dans son évolution, on se sent solidaire de sa volonté de résistance, sans violence, juste avec le pouvoir des mots...
J'espère très sincèrement que ce livre aura le succès qu'il mérite, il devrait être lu par tous ces dirigeants d'entreprise, qui, dans leur course aux profits, ont oublié que l'essentiel de ce qui fait leur richesse, ce sont les hommes et les femmes qui bossent pour eux...
Thierry BEINSTINGEL "Retour aux mots sauvages" chez Fayard